Présence VIII, huile sur toile
Présence VII, huile sur toile
Présence IV, huile sur toile
Présence XI, huile sur toile
A L'AUBE DE LA MEMOIRE
Carlos Alberto Castillo a commencé son œuvre plastique par le rutilant et poétique hyperréalisme, transmué en lieu de l'imaginaire dont il se nourrit aujourd'hui. Le passage vers la mémoire a probablement mené cet artiste de l'exil de l'hyperréalisme à la terre d'asile du lyrisme, espace où la fragilité et le refuge se retrouvent à égalité.
A première vue, les toiles de Castillo témoignent d'une transfiguration de la lumière, autrefois instrumentale et presque concrète lors de sa période hyperréaliste jusqu'à son intégration en tant qu'élément très subjectif. Si la lumière était auparavant un facteur d'organisation des divers plans dans l'espace, elle trouve à présent l'éloquence de la disparition: si le souvenir tend à être soudain, la mémoire en revanche est évocation.
Ainsi l'objet transformé en mémoire permet sa défiguration. Et alors le silence se fait plus sonore que les notes et l'absence de lumière plus lumineuse que sa corporéité. La trace, l'empreinte, le vestige deviennent scène. Autrefois invisibles, ils sont aujourd'hui de plus en plus visibles à force de les oublier. Seule la sensation est demeurée intacte. Et le seul repère en vigueur est l'immense impudeur de l'introspection.
Cristina Raffali – Caracas, 2008
Traduction: Eyda T. MACHÍN
Présence XV, huile sur toile
Présence XII, huile sur toile